Parution : 23/01/2025 Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome 413
Rome : École française de Rome, 2025
608 p., ill. coul. et n/b
ISBN : 978-2-7283-1623-6
Les cardinaux se conforment de plus en plus au Quattrocento à un mode de vie princier, dans lequel l’hérédité est la règle. Toutefois, ils sont soumis au célibat ecclésiastique qui leur interdit de transmettre leurs pouvoirs et leurs richesses à d’éventuels enfants. En outre, le patrimoine qu’ils se constituent est principalement composé de dignités, de bénéfices et de biens de l’Église qui sont en théorie inaliénables.
Face à cette tension, les sénateurs de l’Église parviennent à contourner la norme en mettant en place des stratégies de transmission élaborées. Ils héritent bien souvent du cardinalat et de biens ecclésiastiques d’un de leurs parents et réussissent à les léguer à leur tour. À l’inverse, les aspirants à la pourpre et les nouveaux venus dans le Sacré Collège s’appuient, lorsqu’ils en ont l’occasion, sur ces relations de parenté pour légitimer leur position sociale.
Ces successions de cardinaux appartenant à la même famille aboutissent à la création de dynasties cardinalices qui se multiplient à partir de la seconde moitié du XVe siècle. La figure du cardinal lignager connaît alors son apogée avant de s’éclipser largement avec la réforme tridentine.
Ancien membre de l’École française de Rome, Pierre-Bénigne Dufouleur, agrégé d’histoire et docteur en études médiévales et actuellement fellow de la Villa I Tatti de Florence (The Harvard University Center for Italian Renaissance Studies).
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